Cabinet d'Avocat à la Réunion
Préjudices Corporels & Responsabilité Médicale
La réparation intégrale du préjudice corporel consiste, par le biais d'un équivalent indemnitaire, à tenter de remettre la victime dans la situation dans laquelle elle se trouvait avant que le fait générateur de son dommage ne survienne. Il s’agit ainsi de réparer les blessures corporelles et psychiques, la perte de revenus professionnels, l’impact sur la vie familiale ou encore les bouleversements dans la vie quotidienne et les loisirs.
Ma formation et mes convictions m’ont amenée à intervenir exclusivement au soutien des victimes d’accidents ou de faute médicale, afin de garantir à mes clients une totale indépendance vis-à-vis des assurances ou des établissements de soins.
L’évaluation juste et complète du préjudice corporel requiert des connaissances techniques et pratiques spécifiques et un accompagnement sur mesure pour le choix des recours et juridictions compétentes.
Je vous assiste tant en expertise médicale que dans les phases amiables (négociation de transaction avec les assurances, commission de conciliation et indemnisation) que dans les phases contentieuses devant les tribunaux judiciaire ou administratif aux fins de défendre vos intérêts avec fermeté et conviction.
Le Cabinet vous accompagne et vous défend en matière préjudices corporels dans ses domaines d’expertise suivants :
- Pour l’ensemble des accidents de la vie : agression, erreur/faute médicale, accident de la route, sportif...
- Les conseils et la prise en charge de la procédure d'indemnisation du préjudice corporel et moral
- La préparation et l’assistance lors des expertises médicales
- L'étude du rapport médical et l'évaluation optimisée de l'indemnisation
- La négociation avec les assurances pour obtenir une juste indemnisation
- La défense de vos intérêts devant les juridictions compétentes
Pour vous garantir une parfaite impartialité et l’absence de tout conflit d’intérêts, le Cabinet est indépendant et n’intervient jamais :
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Au soutien des assurances,
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Au soutien des prévenus/accusés en matière pénale,
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Au soutien des médecins/établissements de santé dans le cadre des litiges en matière médicale.
Il existe trois types d'engagement de la responsabilité d’un médecin : pénale, civile et ordinale.
LA RESPONSABILITÉ PÉNALE DES MÉDECINS
Pour engager la responsabilité pénale d'un médecin, il est nécessaire que son action ou omission corresponde à une infraction prévue par les textes légaux.
Il peut s'agir d'infractions :
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Volontaires : violences, omission de porter secours, …
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Involontaires : homicide ou atteinte à l’intégrité physique par maladresse, imprudence, inattention, …
En application de l’article L1142-1 du Code de la Santé Publique, les professionnels de santé sont responsables des conséquences dommageables d’actes de prévention, de diagnostic ou de soins qu’en cas de faute.
La responsabilité pénale ne peut être retenue que si les fautes retenues contre le médecin ont une relation de causalité certaine avec le dommage, directe ou indirecte.
La procédure pénale à l'encontre des médecins peut aboutir à un non-lieu ou à un renvoi devant le Tribunal pour qu'il soit jugé.
Une condamnation pénale implique toujours une responsabilité civile c'est-à-dire une obligation d’indemniser les victimes.
En cas de non-lieu, il est toujours possible d’envisager la voie civile. (Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’infraction pénale, qu’il n’y a pas de faute au sens civil)
LA RESPONSABILITÉ CIVILE
La Loi " Kouchner " du 04/03/2002 s’applique aux professionnels de santé et aux établissements publics et privés. Cette loi a institué une obligation d'assurance à la charge des professionnels de la santé.
A noter : les délais de prescription en matière civile sont longs : 10 ans à compter de la date de consolidation de l’état de santé ou du décès de la victime.
Critère d’engagement de la responsabilité :
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Le principe : il s'agit d'une responsabilité pour faute, c'est-à-dire qu'il convient de démontrer l'existence d'une faute (faute technique médicale, défaut d’information, de consentement …)
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L'exception : Une responsabilité sans faute en cas d'infection nosocomiale ou d'affection iatrogène (c'est-à-dire une affection due à un médicament ou un traitement prescrit, par exemple, un effet secondaire). Dans ces hypothèses, il suffit de démontrer un lien de causalité entre le séjour dans l'établissement et l'existence de l'infection.
Quelle procédure ?
Deux voies peuvent être envisagées : la voie judiciaire ou la voie amiable (saisine de la Commission de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux : CCI)
LA VOIE JUDICIAIRE
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Si l’acte a eu lieu dans un Hôpital public : la compétence est celle des juridictions administratives (Tribunal administratif)
Ce sera la responsabilité de l'établissement hospitalier qui sera engagée ; la responsabilité personnelle du praticien n’est en principe pas susceptible d’être engagée (sauf faute détachable du service en raison de la gravité du comportement)
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Si l’acte a été accompli dans une clinique ou par un médecin libéral : la compétence est celle des juridictions civiles (Tribunal judiciaire)
Le principe : il s'agira d'engager la responsabilité du médecin libéral qui est intervenu à l'acte.
Exception : la responsabilité de l’Établissement peut être engagée dans deux cas :
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Si le médecin est salarié de la Clinique
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En cas de fautes commises dans l’organisation du service. (La circonstance que les médecins libéraux engagent leur responsabilité, au titre de l’exécution du contrat de soin qui les lie au patient, n’est pas de nature à exonérer l’établissement de santé privé de la responsabilité qu’il encourt en raison des fautes commises dans l’organisation de son service. Cass. Civ. 1, 13 nov. 2008, n°07-15.049)
Au préalable, il convient de solliciter la désignation d'un expert judiciaire qui établira s’il y a eu une faute commise par l'établissement ou le professionnel de santé.
Il est primordial d'être assisté d'un avocat lors de l'expertise pour faire valoir vos droits.
A savoir : les frais d'expertise sont par principe à la charge du demandeur devant les juridictions civiles, sauf bénéficiaire de l'aide juridictionnelle. Devant les juridictions administratives, ces frais sont avancés par le Trésor Public mais pourront in fine être demandés à la partie qui succombera.
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Si l’Expert conclut à une faute : il conviendra de transiger avec l’assureur ou de saisir la juridiction au fond pour demander l'indemnisation des préjudices.
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Si l’expert estime que la faute du médecin a engendré une perte de chance de survie ou d’être en meilleur état de santé, l’indemnisation sera proportionnelle à la perte de chance.
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En l’absence de faute, c’est-à-dire en cas l’aléa thérapeutique : une indemnisation est possible par l’ONIAM (Office national d'indemnisation des accidents médicaux) à condition de remplir les critères de gravité prévus par la loi. Il conviendra de saisir la CCI (Commission de Conciliation et d'Indemnisation des Accidents Médicaux des Affections Iatrogènes et des Infections Nosocomiales).
LA SAISINE DE LA CCI
La Commission de Conciliation et d'Indemnisation des Accidents Médicaux des Affections Iatrogènes et des Infections Nosocomiales peut être saisie :
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Soit pour un règlement amiable des litiges
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Soit pour l’indemnisation par l’ONIAM, c’est-à-dire par la solidarité nationale, des préjudices liés à un aléa thérapeutique
Les deux conditions de saisine de la CCI :
1/ Un accident médical ayant eu lieu après le 5/09/2001
2/ Un accident médical ayant occasionné des préjudices importants, qui est caractérisé lorsqu'est remplie au moins l'une des situations suivantes :
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Un Taux d’Atteinte à l’Intégrité Physique ou Psychique d’au moins 24%
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Un arrêt des activités professionnelles pendant au moins 6 mois sur une période d’un an
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Un Déficit Fonctionnel Temporaire d’au moins 50% pendant 6 mois sur une période d’un an
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Une incapacité à reprendre l’activité professionnelle exercée avant l’accident médical
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Des troubles graves dans les conditions d’existence
La procédure :
Après examen, la CCI transmettra le dossier à un expert médical qui rendra un rapport à la suite duquel la CCI émettra un avis, soit à la lecture des pièces médicales, soit après une réunion d'expertise à laquelle vous pouvez assister, en présence de votre avocat.
Qui indemnise ?
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Si une faute médicale est reconnue : l’assureur du médecin ou de l'établissement indemnisera les préjudices subis.
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En l’absence de faute (c'est-à-dire en cas d'aléa thérapeutique)
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Si les conditions de gravité sont remplies : l’ONIAM procédera à l'indemnisation des préjudices.
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Si le préjudice ne remplit pas les critères de gravité précités : l’ONIAM n'indemnisera pas. Il est possible de tenter une conciliation avec l’assureur.
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La CCI présente à mon sens les avantages suivants :
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Absence de frais d’expertise à la charge de la victime
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Suspension des délais des délais de prescription
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Rapidité : procédure encadrée dans des délais : avis de la CCI dans les 6 mois à compter de la saisine + offres d’indemnisation dans les 4 mois.
Inconvénients :
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Réservé aux cas les plus graves
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En l’absence de transaction avec l’assureur ou l’ONIAM, il faudra passer par la voie judiciaire pour l'indemnisation du préjudice
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Les frais d'avocat ne sont pas pris en charge par l'aide juridictionnelle...